www.nandosnozzi.ch
 


   

 










foto in bianco e nero: Stefania Beretta

 

foto a colori: Fabienne Steiner-Jobin

 











 



























 

 

 

Le muscle de l'âme.

A Marco A Zaira

Nando Snozzi dessine, peint, parle, écrit ou parle, peint ........ Aujourd'hui ce sont les « Diari d'aria. 1991-2001 », des « Carnets d'air » pour du temps, des carnets écrits par l'air, feuilletés par l'air? Les « Diari » c'est du temps, on écrit un diario un jour après l'autre, et le temps c'est de l'air. « Diari » « D'aria », jeux de lettres. Légers jeux de lettres faits de manques et de similitudes? Intraduisible jeu de mots, presque une énigme. Il écrit :

« Il gioco del dubbio tra il sacro e il profano. » Le sacré, le profane. Une paire depuis longtemps.

 

« La via della croce nelle viscere dei sensi ». « La croce », l'ascèse et « i sensi », le plaisir. L'Orient sait qu'il n'y a rien d'incompatible.

 

« Le angoscie » mais « l'ironia », celle dont on dit qu'elle est le sourire de l'esprit ou la politesse du désespoir. Légère ironie! « Il grottesco » est apparemment plus lourd, plus voyant, mais pour Léonard de Vinci, l'auteur d'un léger sourire, il grottesco e le smorfie, les grimaces, disent les moti dell'anima, les mouvements de l'âme.

 

« I sette verbi », sept verbes dont on ne

sait pas si ce sont ceux qui agissent les sept Fléaux d'Egypte masquant les sept Merveilles du monde ou vice versa.

 

La pulsion des contraires. Nando Snozzi revendique la pulsion des contraires. Celle dont parle Georg Simmel avec tant de clarté: ce « dualisme (qui) révèle justement l'unité de la vie globale », un dualisme qu'il faut laisser s'exprimer pour entrevoir « les contrastes qui sont typiques de notre existence ». Contraste? Il n'y a apparemment pas d'ambivalence dans la recherche de Nando Snozzi, dans l'une de ses recherches, dans sa quête du sourire qui devrait lui redonner confiance dans l'être humain; « Alla ricerca del sorriso che dovrebbe rinnovarmi la fiducia nell'essere umano... ». Parce que le sourire c'est la gaieté, la joie, le bonheur. Le bonheur, le bonheur . le sourire?

 

libre ou contraint

épanoui ou forcé
spontané ou affecté
radieux ou pincé
chaleureux ou glacé
bienveillant ou distant

joyeux ou triste, voire désespéré

indulgent, accueillant ou condescendant, méprisant

 

On peut afficher un sourire jaune ou rosir de plaisir. Au sourire satanique, méphistophélique, s'oppose le sourire aux anges, surtout la nuit, quand on dort. Il y a le sourire du bout des lèvres et celui qui fend le visage comme une blessure. Il y a même la gueule en pente: une commissure qui monte, une autre qui descend. Un sourire, ce dernier, de l'entre-deux, tous les entre-deux. Un sourire indécis, brouillé. Un sourire dont on pourra dire qu'il est mi-figue mi-raisin, parce que même la botanique est convoquée. Ne dit-on pas que la nature est souriante? Mais quel est le sourire de la nature?

Le sourire. On le grimace, on l'arbore, on l'affiche, on l'esquisse, on l'offre ou on le retient. Ce léger mouvement des muscles, qui étire les commissures des lèvres vers le haut et plisse les yeux, façonne tous les mouvements de l'âme, pour le meilleur et pour le pire. Du pas de grimace à la demi-grimace en passant par l'indécise grimace ou tout à la fois. La pulsion des contraires, celle qui ordonne notre vie à notre insu, qui l'ordonne ou la désordonné, c'est selon.

Il n'y a pas que la typologie du sourire, il y a aussi celle de l'effet qu'il produit, le sourire. Parce qu'il appartient au regard, à l'échange de regards, véritable abordage, accrochage ou effleurement des âmes. Sourire, sorridere, rire en dessous, en dessous du son, rire avec du visuel. Un échange silencieux, d'autant plus efficace qu'il est silencieux? Un échange, quoi qu'il en soit, pour le meilleur et/ou L'effet du sourire. « Scrivi ciò che vuoi », « Ecris ce que tu veux », la liberté comme consigne. La consigne de Nando Snozzi. « Alla ricerca del sorriso che dovrebbe rinnovarmi la fiducia nell'essere umano... », je me suis arrêtée à sa recherche du sourire, à la mienne qui a rencontré, par hasard, celle de J.L. Borges interrogeant « le dernier sourire de Béatrice ». La Béatrice de Dante, celle que l'on associe à la béatitude; le dernier sourire de Béatrice, celui de la sérénité?

 

« Cosi orai; e quella, si lontana

come parea, sorrise e riguardommi ,
poi si tornò all'etterna fontana. »

« Ainsi priai-je ; et elle, si lointaine

qu'elle parût , sourit et me regarda de nouveau ;
puis elle se tourna vers l'éternelle fontaine. »

 

(Dante, Paradis, XXXI, 91-93, cf. infra ).

 

Sérénité? J.L. Borges analyse l'effet que le sourire de Béatrice produit sur Dante. Le Dante amoureux de Béatrice de Folco Portinari, mariée à un dénommé Barchi et morte à 24 ans. Deux fois perdue pour l'homme, pour l'homme « Dante » que Borges distingue du personnage du même nom. « Qu'un être malheureux imagine le bonheur, cela n'a rien de singulier; nous tous, chaque jour en faisons autant. Dante le fait comme nous mais quelque chose, toujours, nous laisse entrevoir l'horreur que cachent ces fictions du bonheur. » Pas la sérénité, dit Borges, mais le sourire de l'horreur parce que « come parea » se réfère certes à « lontana » mais contamine, dit-il, « sorrise ». Elle paraissait lointaine, ou mieux: au loin, et elle paraissait sourire. Elle paraissait seulement, fantôme de sourire, fantasme de sourire. Le sourire imaginé, rêvé, par Dante avant la disparition définitive, irrémédiable. Un sourire imaginé, seulement imaginé, celui qui ne remplacera jamais celui que l'âme n'a pas façonné, celui que le regard n'a jamais accueilli. Qui ne le connaît ce sourire du jamais ou du jamais plus? « Dernier regard, dernier sourire mais promesse certaine », une autre lecture du même sourire, une lecture moins horrible, une lecture que ne choisit pas Borges. Le sourire de Béatrice restera indéchiffrable et son effet variable. Enigme.

 

« Alla ricerca del sorriso che dovrebbe rinnovarmi la fiducia nell'essere umano... », dit Nando Snozzi. Quel(s) sourire(s)? Il faut peut-être lui suggérer de tourner le dos à ses images, pour un instant seulement, pour observer celui, ceux, léger(s) ou moins, qu'elles font naître sur les lèvres et dans les yeux des spectateurs. « Pourquoi as-tu choisi de parler du sourire, il n'y en a pas dans tes peintures ? ». « Regarde mieux ! ». Derrière ou à côté des masques figés toutes dents dehors, mais oui, ils sont là ; ils sont là les sourires qui nous font sourire. Pour moi, ce sont ceux des singes, ceux des loups, qui sont peut-être des louves ou quelque autre animal, ceux d'étranges volatiles et celui d'un éléphant hilare, parce que le sourire peut même être hilare, un sourire hilare qui me met le coeur en joie! Mais il y en a d'autres qui s'adressent à l'âme. Sourires légers, parfois humains, un peu cachés. Sourires pudiques?, si discrets presque écrasés par le carnaval, par la pantomime grinçante et jubilatoire à l'excès ; vous avez dit pudique? Sourires et pudeurs, des « Diari » « D'aria », qu'ils soient écrits ou imagés, énigmes que chacun doit chercher, et peut-être imaginer, sur les toiles et en arpentant les trottoirs, les trottoirs de la ville et de la vie à la recherche de l'abordage-accrochage-effleurement.

Ivonne - F. Manfrini

Georg Simmel, La mode, in : La tragédie de la culture , Rivages,1988.

J.L. Borges, Neuf essais sur Dante , Gallimard ,1987 .

(La citation et la traduction sont celles de la traduction d'Hector Bianciotti).

 

 

 

Da: nando_snozzi <nando_snozzi@tiscalinet.ch>
Data: Domenica, 8 aprile 2001 13:42
Oggetto: pensieri di domenica (o no)

 

Ciao,

Oggi é domenica ma é come se non lo fosse, é un giorno qualunque eccetera. Ho lavorato nell'orto. Togliere le erbacce, stendere il composto (che quest'anno é bello e pieno di vermi), poi vangare per poter seminare e raccogliere con soddisfazione il frutto del lavoro e poi con altrettanta soddisfazione consumarlo (nel senso di mangiarlo). Un'altra cosa molto piacevole che mi da il fatto di coltivare l'orto é poter regalare le verdure ed i legumi agli amici. È un altro sentimento donare doni della terra che regalare oggetti, quadri, disegni, gioielli, auto, ville soldi, pozzi di petrolio ahahahahahah.... Oggi "semino" parole senza pretendere di raccogliere niente...
Quand'ero piccolo non mi volevo mica tanto bene, ma adesso si....

IO NON SONO LA MIA PITTURA. LEI ED IO SIAMO DUE ENTITÀ CHE CONVIVONO ASSIEME.... (da qualche parte, sotto la pioggia avendo scoperto l'importanza delle parentesi)

Le strade sono scivolose, i vestiti impregnati d'umidità. Metto un disco di musica classica nel lettore CD dell'auto. Ripercorro una strada per ritrovare il mio pensiero che mi sembra si sia preso la libertà di mettersi su un amaca in un posto dove io mai avrei sognato di andare. Mi sorride e mi dice che io sono diviso in due: una parte, passionale che comprende l'amore, l'arte e quella piccola voglia di essere sempre un po' fuorilegge e l'altra, quella razionale, dove svolgo tutte le cose per noblesse oblige o perché mi sento responsabile o perché si deve e basta! Con piacere do ragione al mio pensiero e in più gli confesso che io, da buon attore, passo da una parte all'altra per vedere me stesso all'opera.

Lo lascio dondolare sulla sua amaca, posteggio ed entro nel supermercato dove mi aspettano: patate, succo di mele, formaggi, riso, pasta, cipolle, carta igienica, pane, latte, jogourt, olio e visto che voglio cucinare polenta devo cercare anche la farina. Non devo dimenticare neppure il dentifricio perché mi snerva il fatto che non posso rinfrescarmi l'alito al mattino appena sveglio!

Spero di non essere soltanto io a mostrarsi in un modo dettato dall'ordine (comando) che mi do per apparire secondo la situazione in cui mi trovo.

Oggi é con una certa «gioia-dolore» che mi accingo ad esistere-essere. Quando devo imbustare la spesa sono sempre confrontato con il fatto di essere handicappato (solo un po'). Sentire questa "anomalia di un arto" in qualsiasi atto, non mi é mai dispiaciuto più di quel tanto, anzi ogni tanto ci trovo gusto! (Rotto dentro dalla nascita per rinascere durante una vita intera ... per metterla giù dura.... ahahahahaha). Mi piacciono queste grandi considerazioni che di solito fanno le persone solo a livello teorico. Posso avere la soddisfazione di sbattere sul muso di poliziotti e doganieri e funzionari il mio braccio piccolo per rivendicare il diritto di essere fuorinorma (di solito si riduce il tutto ad una scusa per non pagare una multa di divieto di posteggio o di agevolare qualche pratica burocratica doganale: l'anormalità se non è pericolosa fa sempre pena). (Piccola risata di compiacimento!)

Comunque continuo la spesa in un altro negozio. Voglio andare da un macellaio che prepara delle musse deliziose.

Nel frattempo mi é venuta l'immagine per uno dei prossimi dipinti (tutti nudi nel carrello della spesa con piccolo sorriso). L'immagazzino nel compartimento della memoria (20 secondi al giorno interamente dedicati all'arte!!!) A storie d'infanzia triste e strappalacrime condite con l'alcol bevuto da un padre blasfemo e specchiata nel volto di una madre triste e suicida, si accoda un'adolescenza obbligata ad essere abitata dal calcolo (apprendista di commercio) e dalla chiesa (chierichetto).

Comunque mi sono impegnato a nascondermi dietro (dentro) al frigo e a rompermi le palle per non essere troppo goffo. (Questo é uno spunto per un'altra storia, altro quadro, tanti quadri, quasi un romanzo, altri 20 secondi dedicati al curriculum vitae!!! viaggio di studio nella periferia del corpo!!!)

Non per niente l'inizio di tutto questo l'ho passato sentendomi dire che avevo un faccia d'angelo ed ero l'amore di mia madre. Ero talmente bravo che stavo mattinate intere sul balcone di casa dei miei genitori, che dava sulla strada principale del paese, seduto sul vasetto a fare la cacca e a salutare la zia ed i cugini e tutti quelli che andavano al negozio adiacente a fare la spesa!

Sono arrivato a casa (con tutti questi pensieri esistenziali mi sono dimenticato la mousse) e devo sbrigarmi a cucinare il pranzo . e vada per gli spaghetti!

buon viaggio e a nos bieri

nando snozzi

 

 

 

Da: nando snozzi <nando_snozzi@tiscalinet.ch >
Data: Domenica, 8 aprile 2001 13:42
Oggetto: pensieri di domenica (o no)


Salut,

Aujourd'hui, c'est dimanche, mais c'est comme si ça ne l'était pas. C'est un jour ... etc. J'ai travaillé au jardin. Enlever les mauvaises herbes, étendre le compost (cette année, il est beau et plein de vers), puis bêcher pour pouvoir semer et récolter avec satisfaction le fruit de mon travail avant de le consommer avec autant de satisfaction (au sens de le manger). Une autre chose très agréable que me procure le fait de cultiver mon potager, c'est de pouvoir offrir les salades et les légumes aux amis. Donner les dons de la terre inspire un autre sentiment que d'offrir des objets, des tableaux, des dessins, des bijoux, des autos, des villas, des sous, des puits de pétrole, hahaha... aujourd'hui, «je sème» des mots sans rien prétendre récolter...

Quand j'étais petit, je ne m'aimais pas beaucoup, mais maintenant, si... MOI, JE NE SUIS PAS MA PEINTURE. ELLE ET MOI, NOUS SOMMES DEUX ENTITÉS QUI COEXISTENT... (quelque part, sous la pluie, en ayant découvert l'importance des parenthèses).

Les routes sont glissantes, les vêtements imprégnés d'humidité. Je mets un disque de musique classique dans le lecteur CD de ma voiture. Je reparcours une route pour retrouver ma pensée qui, me semble-t-il, a pris la liberté de se mettre dans un hamac, à une place où je n'aurais jamais songé aller. Elle me sourit et me dit que moi, je suis divisé en deux: une partie passionnelle qui comprend l'amour, l'art et cette petite envie d'être toujours en peu hors-la-loi; et l'autre, la partie rationnelle, celle où je développe toutes les choses soit parce qu'il le faut et que ça suffit ! Avec plaisir, je donne raison à ma pensée et, de plus, je lui avoue que moi, en bon acteur, je passe d'une partie à l'autre pour me voir moi-même à l'oeuvre.

Je laisse ma pensée se balancer dans son hamac, je gare ma voiture et j'entre dans le supermarché où m'attendent des pommes de terre, du jus de pomme, des fromages, du riz, des pâtes, des oignons, du papier hygiénique, du pain, du lait, des yaourts, de l'huile et, comme je veux préparer de la polenta, je dois aussi chercher de la farine. Je ne dois non plus oublier le dentifrice car le fait de ne pas pouvoir me rafraîchir l'haleine le matin dès que je me réveille m'énerve !

J'espère que ne suis pas le seul à,me comporter d'une manière dictée par l'ordre (je commande) que je me donne pour apparaître selon la situation dans laquelle je me trouve.

Aujourd'hui, c'est avec une certaine joie-douleur que je m'apprête à exister-être. Au moment où je dois mettre mes achats dans mon sac, je suis toujours confronté au fait d'être handicapé (seulement un peu). Sentir cette «anomalie d'un membre» dans tout acte ne m'a jamais déplu plus que la normale; j'y prends même goût quelquefois ! (Quelque chose de cassé à l'intérieur, depuis la naissance, pour renaître durant une vie entière ... pour se donner de l'importance ... hahaha). J'aime ces grandes consi dérations que les gens font d'habitude seulement à un niveau théorique. Je peux avoir la satisfaction de flanquer mon petit bras sur la face de policiers, de douaniers et de fonctionnaires pour venger le droit que j'ai d'être hors norme (d'habitude, tout se réduit à une excuse: histoire de ne pas payer une amende pour interdiction de parcage ou de faciliter quelque pratique bureaucratique de la douane. L'anormalité, si elle n'est pas dangereuse, suscite toujours un peu de compassion). (Petit éclat de rire de complaisance!)

Quoi qu'il en soit, je continue mes achats dans un autre magasin. Je veux aller chez un boucher qui prépare de délicieuses mousses.
Dans l'intervalle m'est venue une image pour l'une de mes prochaines peintures (tout nu, dans le caddie, avec un petit sourire). Je l'emmagasine dans le compartiment de ma mémoire (vingt secondes par jour entièrement vouées à l'art !!!). À des histoires d'enfance, tristes et larmoyantes, assaisonnées de l'alcool bu par un père blasphématoire, enfance réfléchie dans le visage d'une mère triste et suicidée, succède une adolescence contrainte à être habitée par le calcul (apprentissage de commerce) et par l'église (enfant de choeur). De toute façon, je me suis engagé à me cacher derrière (dans) le frigidaire et à me casser les boules pour ne pas être trop maladroit. (Ça, c'est une amorce pour une autre histoire, un autre tableau, d'autres tableaux, presque un roman. Vingt autres secondes vouées à mon curriculum vitae !!! Voyage d'étude dans la périphérie du corps !!!)

Ce n'est pas pour rien que le début de tout cela, je l'ai passé en m'entendant dire que j'avais une tête d'ange et que j'étais l'amour de ma mère. J'étais tellement gentil que je restais des matinées entières sur le balcon de mes parents, qui donnait sur la rue principale du village, assis sur le pot à faire caca et à saluer ma tante, mes cousins et tous ceux qui allaient faire leurs achats dans le magasin d'à côté ! Je suis arrivé à la maison (toutes ces pensées existentielles m'ont fait oublier la mousse) et je dois me dépêcher pour préparer le dîner ... Et allons-y pour les spaghettis

Bon voyage et a nos bieri(1)!

nando snozzi

(1) Au revoir, dans la langue sarde.

 

 

 

Da: nando snozzi < nando_snozzi@tiscalinet.ch >

Data: domenica, 22 aprile 2001 22.53

Oggetto: 1996-2001 ECCO! ANCHE QUESTA É « FATA»!

 

1996-2001 ECCO! ANCHE QUESTA È "FATA"!

oggi non è domenica ma ....... sudo tantissimo e mi piace.... fa caldo! Dopo tanta pioggia l'estate non ha lasciato che la primavera terminasse il suo corso. Ha preso prepotentemente in mano il tempo e ha ficcato sopra le teste degli esseri umani un gran sole, bruciando ossigeno e dando man forte ai delinquenti che appiccano strategicamente incendi in ogni risorsa "verde" ai quattro angoli del globo. Oggi c'é l'ozono alto, una misura da capogiro, comunque tutti respirano a pieni polmoni! Sto dipingendo una storia infinita dove i personaggi attraversano universi introversi, esplorano le fogne e gli intestini crassi di personaggi stesi con dei micidiali discorsi fasulli dei "nuovi leader delle libertà". I nuovi poveri si arraffano a raccogliere i denti per venderli al mercato nero, e spacciano ai nuovi ricchi, fegati cuori e reni creati con incesti e stupri. La strategia del massacro si insinua sottilmente nel credo dei nullatenenti e nel sud di Madreterra lasciando largo campo per giocare ai soldatini di piombo ai disturbatori dei sogni.

Qualcosa qui sul Pianeta Terra sta cambiando ma non quadra. L'essenza della vita non si sposta dal baricentro iniziale "d'origine controllata" (dalla serie Adamo ed Eva che si scambiano le costole): l'istinto (animale), la pulsioni sessuale (animale), i sensi (animali), il senso della morte (animale). Nudo davanti ai giudizi di valore che spesso non hanno nulla a che fare con ciò che vorrei vivere, difendo lo spazio per deporre la mia ansia la mia gioia e le mie idee (il trio che mi fa dormire poco ma sodo).

Si fa l'amore (chi può) si mangia (chi può) e poi si muore (tutti).II resto é contorno. Maaah! Miseria Ladra! È tutto così semplice che le complicazioni mi sembrano ancora più enormi, come é enorme il senso di impotenza di fronte a...

Agnostico o dogmatico, fanatico o ironico il potere dell'essere umano verso-sull'altro (prevaricazione, dominio) mi sembra sempre manipolato dalla fibrillazione degli organi genitali.... (una vocina mi dice che pare sia banale questo tipo di ragionamento... peggio! sono cose che si sanno già e già sono state dette...) Andrè Gide diceva che ripetendole (le cose) si capiscono meglio....é quasi trent'anni che dipingo la stessa situazione, gli stessi personaggi.. gli stessi intrighi...forse é il fato o forse la mia é una pittura fatale ahahahah... lo tento di vivere il meglio possibile che tante volte é scegliere il meno peggio (che non é poi così male).... forse vivo il compromesso dell'essere umano che non é proprio convinto di chi é, cosa sarà e dove andrà. Ho sempre comunque avuto dei dubbi sulla sicurezza o di chi spara ai quattro punti cardinali la "sentenza del giusto".

Mi piacerebbe fare una vacanza tutta tango e flamenco e vino e sesso e arte (non so ballare neanche da solo, non mi piace essere sbronzo, sono timido e forse del sesso ho timore­paura-rispetto per quanto riguarda l'arte beh! qui vendo cara la pelle).... Chissà se c'è qualcosa appena li dietro l'angolo

In culo alla balena e a nos bieri toujours

 

Nando Snozzi maggio 2001


1996 - 2001 VOILÀ ! ANCHE QUESTA È "FATA(1)"!

 

Aujourd'hui, ce n'est pas dimanche, mais ... je sue à grosses gouttes et ça me plaît ... il fait chaud ! Après tant de pluie, l'été n'a pas laissé au printemps le temps de terminer sa course. II a violemment pris la situation en main et il a plaqué au-dessus de la tête des êtres humains un grand soleil, brûlant l'oxygène et prêtant main forte aux délinquants qui, en bons stratèges, boutent le feu à toute ressource «verte» aux quatre coins du globe. Aujourd'hui, le degré d'ozone est haut, une quantité à vous donner le tournis, mais tout le monde respire à pleins poumons ! Je suis en train de peindre une histoire interminable où les personnages traversent des univers introvertis, explorent les égouts et les gros intestins de personnages étendus par les discours meurtriers et faux des «nouveaux leaders des libertés». Les nouveaux pauvres se disputent pour ramasser les dents avant de les vendre au marché noir, et ils écoulent aux nouveaux riches des foies, des coeurs et des reins issus d'incestes et de stupres. La stratégie du massacre s'insère subtilement dans le credo des indigents et au sud de notre Mère la Terre, ouvrant un large espace aux petits soldats de plomb et aux troubleurs de rêves. Ici, sur notre Planète Terre, quelque chose est en train de changer, mais ça ne va pas. L'essence de la vie ne se déplace pas du centre de gravité initial d'origine contrôlée ( de la série Adam et Ève s'échangeant les côtes): l'instinct (animal), la pulsion sexuelle (animale), les sens (animaux), le sens de la mort (animal). Nu devant les jugements de valeur qui, souvent, n'ont rien à voir avec ce que je voudrais vivre, je défends l'espace pour déposer mon anxiété, ma joie et mes idées (le trio qui me fait dormir, peu mais profondément). On fait l'amour (au moins ceux qui le peuvent), on mange (ceux qui peuvent), et puis on meurt (tout le monde). Maaah ! Misère de misère ! Tout est si simple que les complications me semblent encore plus énormes, comme est énorme le sentiment d'impuissance en face de ... Agnostique ou dogmatique, fanatique ou ironique, le pouvoir de l'être humain envers et sur autrui (prévarication, domination) me semble toujours manipulé par la fibrillation des organes génitaux ... (Une petite voix me dit que ce genre de raisonnement semble être banal ... tant pis! Ce sont des choses que l'on sait déjà et qui ont déjà été dites ...) André Gide disait qu'à force de les répéter (les choses), on les comprend mieux ... II y a déjà presque trente ans que je peins la même situation, les mêmes personnages, les mêmes intrigues ... C'est peut-être la fatalité, ou peut-être ma peinture est-elle une peinture fatale ... hahaha ... Moi, je tente de vivre le mieux possible, ce qui, très souvent, consiste à choisir le moindre mal (qui n'est finalement pas si mal) ... Je vis peut-être le compromis de l'être humain qui n'est pas vraiment convaincu de qui il est, de ce qu'il sera ni où il ira. De toute façon, j'ai toujours douté de la certitude et de qui lance la «sentence du juste» aux quatre points cardinaux. J'aimerais faire des vacances toutes de tango et flamenco, de vin, de sexe et d'art (je ne sais pas danser, même tout seul; je n'aime pas être saoul; je suis timide et j'ai peut-être crainte, peur et respect du sexe; en ce qui concerne l'art, alors là, je vends chèrement ma peau)... Qui sait s'il y a quelque chose juste là, derrière le coin ... In culo alla balena (2) e a nos bieni toujours

 

Nando Snozzi mai 2001

 

1) Jeu de mots: fata/fée et fatta/fait

2) Bonne chance

 

 

 

Da: Nando Snozzi <nando_snozzi@datacomm.ch>
Data: Domenica, 6 maggio 2001 11:15
Oggetto: Salut les copins du dimanche

Salut les copains du dimanche
oggi mi sembra un giorno senza nome, magari è domenica però non sono sicuro.
Forse perché l'atmosfera é umida e l'aria é gravida di mistero!

Non riesco a intravedere un'orchestra di colori, riesco a percepire solo le variazioni terminali del grigio, il sole pallido ed incerto, le nuvole senza sogni, "heureusement" vedo e basta...

Nei miei DIARI D'ARIA (titolo provvisorio di una lunga storia) ricerco il sorriso che dovrebbe rinnovarmi la fiducia nell'umanità. Ma vago in continue lande sterili. Grandi gabbie con varie speci di esseri viventi si arrabattano per intrigare altre razze a compiere «autogenocidi». Serial killer in libertà eletti a leader con campagne elettorali con fondi marcescenti esibiscono le loro idee senza pudore, l'odore di lerciume attanaglia l'arte che però fortunatamente non si mette da parte (spero)

Il gioco del dubbio tra il Sacro ed il Profano mi accompagna da quando chierichetto insegnavo ai fedeli il modo migliore per compiangere loro stessi. (prima santa risata)
La via della croce nelle viscere dei sensi si acuisce alla domenica quando comunque, volenti o nolenti, il suono delle campane non segna più l'ora del pranzo ai contadini, ma ordina la sveglia per santificare la festa, per pulire l'auto, per preparare il tacchino, il coniglio o almeno quel pezzo di carne che sancisce che il giorno non è un giorno qualunque! La serenità e la gioia, l'angosce e l'ironia, il grottesco ed il kitch, dalla mattina a sera, prendono possesso delle deboli condizioni umane di fronte all'infinito. Si scatena una danza dove volano uppercut e carezze, ganci che schizzano dal basso all'alto scaraventando le mascelle al posto dell'osso temporale e la cultura ancestrale che ha percorso secoli sulla strada della vita, viene distrutta a cannonate e rivestita di paillettes sulle tette della Madre Patria e sul cazzo del Grande Fratello.

A me piacerebbe che si risollevasse la parte poetica, la parte zingara, dell'essere umano e che i comizi politici, per un ideologia che lascia il tempo che trova, vadano affanculo. (qui ci vuole una risata ahahahahah)... Per poter galleggiare nel mondo e nell'oceano virtuale, nell'amore e nella resistenza contro i soprusi eccetera eccetera.... (altra risata) Vivo la contraddizione a fil di pelle, architettando i colori della vita verso un orizzonte sempre più ampio... uahuuu! che svicolata nella poesia delle parole parole parole... (affaire a suivre...)

Buona fortuna e sempre a nos bieri

Nando Snozzi

 

 

 

Da: Nando Snozzi <nando_snozzi@datacomm.ch>
Data: Domenica, 6 maggio 2001 11:15
Oggetto: Salut les copins du dimanche

Salut, les copains du dimanche !

Ce jour ne semble un jour sans nom. Même si c'est dimanche, je n'en suis pourtant pas sûr.

Peut-être parce que l'atmosphère est humide et que l'air est gros de mystère!

Je n'arrive pas à entrevoir un orchestre de couleurs; je ne parviens qu'à percevoir les varia­tions terminales du gris, le soleil pâle et incertain, les nuages sans rêves. Heureusement, je vois et ça suffit ...

Dans mes «JOURNAUX D'AIR» (titre provisoire d'une longue histoire), je recherche le sou­rire qui devrait renouveler ma confiance en l'humanité. Mais j'erre dans d'interminables landes stériles. De grandes cages avec diverses espèces d'êtres vivants s'évertuent pour inciter d'autres races à commettre des autogénocides. Des serial killers en liberté, élus au rang de leaders par campagnes électorales et fonds pourris, exhibent leurs idées sans pudeur. Une odeur d'ordures tenaille l'art qui pourtant, heureusement, ne se retire pas (je l'espère).

Le jeu du doute entre Sacré et Profane m'accompagne depuis le temps où, enfant de coeur, j'enseignais aux fidèles le moyen le meilleur de se plaindre eux-mêmes (premier saint éclat de rire).

Dans les viscères des sens, le chemin de croix s'aiguise le dimanche, lorsque le son des cloches n'indique plus aux paysans, qu'ils le veuillent ou non, l'heure du repas, mais qu'il commande le réveil pour sanctifier la fête, pour laver l'auto, pour apprêter la dinde, le lapin ou, au moins, ce bout de viande qui sanctionne que ce jour n'est pas un jour quelconque ! Du matin au soir, la sérénité et la joie, l'angoisse et l'ironie, le grotesque et le kitch prennent possession des faibles conditions humaines en face de l'infini. Une danse se déchaîne où volent des uppercuts et des caresses, des crochets décochés de bas en haut qui fondent sur les mâchoires à l'endroit de l'os temporal. Et la culture ancestrale, qui a parcouru des siècles sur le chemin de la vie, est détruite à coups de canon et revêtue de paillettes sur les mamelles de la Mère Patrie et sur le pénis du Grand Frère.

Moi, j'aimerais bien que se redresse le côté poétique, le côté bohême de l'être humain et que les meetings politiques, dont l'idéologie est tellement vide, aillent se faire mettre ! Ici, il faut un éclat de rire: hahaha...) Pour pouvoir flotter dans le monde et dans l'océan virtuel, dans l'amour et dans la résistance contre les violences, etc., etc. (Autre éclat de rire.) Je vis la contradiction à fleur de peau, en bâtissant les couleurs de la vie vers un horizon tou­jours plus vaste... ouah ! Quelle dérobade dans la poésie des mots, des mots, des mots... (Affaire à suivre...)

Bonne chance et toujours a nos bieri (1)!

 

Nando Snozzi

 

(1) Au revoir, dans la langue sarde.

 

 

 

Da: Gianpiero Snozzi <famille.snozzi@bluewindow.ch>
A: Nando Snozzi < nando_ snozzi@datacomm.ch >
Data : Martedì, 15 maggio 2001 20:45

Oggetto: chi-la-dura-la-vince"deux" et trois

 

C'est la troisième fois que je recommence et j'en ai presque ras-la-patate. Si je n'abou­tis pas cette fois, je laisse définitivement tomber l'idée de t'écrire. Parce que tout commence lorsque l'idée jaillit; d'où, je ne sais pas, mais elle jaillit. Comme un champignon qui pousse sous les sapins ( image bucolique par excellence ), le petit chaperon rouge, le loup, la grand-mère, la mère, le père; non excuse-moi, je fais fausse route. Heureusement d'ailleurs.

Revenons à nos champignons. Ils sortent de la terre en poussant tout ce qu'il y a autour. Des fois, ils poussent même de la merde. Mais lorsqu'ils apparaissent, ils sont toujours beaux.

Je pars du principe qu'une idée est forcément quelque chose de bien.
Même quand elle est mauvaise.

Le champignon qui puise son énergie bienfaitrice à l'intérieur de son «mycélium», qui est un peu le témoin de son existence, pour se transformer en une forme très belle, comestible presque toujours, s'apparente pour moi ce soir à une idée.

Le mycélium de l'idée serait l'expérience de vie de la personne qui ose l'exposer, l'idée. Parce que l'idée, contrairement au champignon qui se concrétise en sortant de la terre, en montrant sa beauté, l'idée reste vaguement dans l'air, tourne autour, nous hante. Elle nous laisse tomber. Elle s'en va. Ne revient plus.

Elle ne revient plus si nous la laissons tomber comme une vieille chaussette trouée, comme un amour vécu vide de son sens, que nous traînons derrière nous.

Mais une idée qui fait son chemin est la base de la création. Même Dieu avant de créer le monde, il a dû sûrement en avoir l'idée. Et à ce qu'il paraît, il l'a concrétisée. Je pense toutefois qu'il s'est fait avoir dans un maillon de la chaîne de production. Parce que l'idée du monde, elle était bonne en soi mais pour l'homme, il s'est franchement trompé dans la composition. II a mis trop de cupidité, d'avarice, de méchanceté et j'en passe. Bref personne n'est parfait. Surtout pas Lui. Pour cette fois, je l'excuse.
De grands dictateurs, avant de commettre les atrocités qu'ils ont commises, en ont eu l'idée. Je rectifie, l'idée n'est pas forcement quelque chose de bénéfique pour l'être humain. Cela dépend toujours pour qui.

Les personnes de pouvoir et tous leurs acolytes ont dû jouir de leurs idées.

Je reviens à mon idée première, celle de t'écrire. Donc l'idée en elle-même peut être bonne ou mauvaise. Je crois qu'au fil des phrases, je me contredis, mais la contradic­tion n'est-elle pas une source d'idées non négligeable?

Si nous n'avons pas le courage d'exposer nos idées, au sens propre, nous courons tout droit vers la dictature intellectuelle. En les exposant, nous nous exposons, nous ouvrons nos tripes. En parlant de tripes, nous risquons la maladie de la vache folle,

pardon la maladie du fou, qui est étroitement liée à l'idée même, l'idée fixe, obsession­nelle, qui tourne en rond, qui ne te lâche pas, qui te bouffe de l'intérieur, qui te suicide (salut maman! quel acte de courage pour une lâche, snif! snif! paix à son âme). Parfois je me demande si le saint (ou le sein) en vaut la chandelle. Il n'y a pas beau­coup de personnes qui ne sont pas des lâches, qui osent afficher leurs idées. Et vu que nous sommes dans la bonne période, le Christ est mort sur la croix pour avoir affiché les siennes.

Giampie Snozzi

(texte original en français)

 

 

 

Da: michele licheni < envida@tiscalinet.it >
Risposta: "Enrica Vidali" < envida@tiscalinet.it >
Organizzazione: Enrica Vidali

A: Nando Snozzi <nando_snozzi@tiscalinet.ch >
Data: Martedì, 15 maggio 2001 22:03
Oggetto: Maestro del fiume azzurro

 

 

Maestro del fiume azzurro, sodale alpino, fraterno cosmopolita, eccomi a Voi sulle onde del tango di Piazzolla et su quelle a Voi note dell'isola, che placide quest'oggi mi cullano mentre altrove si consuma la furia degli eventi et la cialtroneria o l'infondatezza catodica a suffragio d'una idea egoistica et narcisistica dei più.

La democrazia è un pachiderma ferito a morte; la solidarietà anch'essa muore et così un'idea di giustizia et di arte poiché sempre meno intravedo quella singolare luce caravaggesca capace di squarciare le incupite ombre di questo nostro quotidiano di surplus, fame, guerra.

Tra i rari esempi di squarci luminosi, di pittura et coerenza , ecco allora giungermi puntuale la Vostra fiaba di colori et forme classiche ove -quantunque le infernali avversità del tempo- pos­siamo cogliere un fiore ed un sorriso. Et la diversità concettuale et formale come possibilità d'ar­ricchimento umano.

Le linee cromatiche et i soggetti nel campo delle scenografie da Voi create, pur liberando la tur­bativa artistica della contraddizione, mai appaiono schizofreniche, tanto meno prone.
La Vostra mi appare come la " epifanica opera della deuturnazione " in un tempo in cui -ahimé- omologazione et spettacolarizzazione confondono il "prodotto del mercato" col "fare artistico". Per trame, interpreti et vastità di campo colgo nella Vostra opera una profonda sintonia -permettetemi l'azzardo- una solenne analogia, un tributo al melodramma italiano.
Rossini, Donizetti, Verdi, Puccini; bassi, baritoni, tenori; soprani, mezzosoprani, contralti et voci bianche, ben compaiono et s'alternano nelle vostre tele, in un ensemble fantasmagorico et dinamico in cui -cinematicamente pur sempre al limite- tragedia et proporzione vengono sempre rispettate.

Non manca, ben oltre il melodramma italiano, un guizzo d'ironia mozartiana che qua et là si mes­cola alla brezza dei luoghi che via via digradano verso il lago Maggiore.
Parola dopo parola, silenzio dopo silenzio, colore dopo colore, tela dopo tela, nota dopo nota, finalmente concludo questa lettera-scorribanda in onore al Vostro "fare" che per fortuna vive ancora all'altezza del Vostro sogno, in equilibrio, senza mai scendere dalla corda dell'immagina­rio.

Situazionisticamente dalla selva dell'isola di Sardi

Vostro di sempre Michele Licheni

 

 

De: michele licheni < envida@tiscalinet.it >
Réponse: "Enrica Vidali" < envida@tiscalinet.it >
Organisation: Enrica Vidali

À: <Nando Snozzi <nando_snozzi@tiscalinet.ch >
Date: mardi, 15 mai 2001, 22:03
Objet: Maître du fleuve bleu

 

 

Maître du fleuve bleu, camarade alpin, fraternel cosmopolite,

Me voici à vous sur les ondes du tango de Piazzolla et sur celles de l'île, que vous connaissez; sur ces ondes qui, aujourd'hui paisibles, me bercent, tandis qu'ailleurs se consument la furie des événements, et la friponnerie ou l'incohérence qui en émane, pour une idée égoïste et narcis­sique de la plupart des gens.

La démocratie est un pachyderme blessé à mort; la solidarité elle aussi se meurt et, partant, une idée de justice et d'art puisque j'entrevois toujours moins cette lumière à la Caravaggio capable de déchirer les sombres ombres de ce quotidien de surplus, de faim et de guerre qui est le nôtre. Parmi les rares exemples de trouées lumineuses, de peinture et de cohérence, voilà que m'ar­rive, ponctuelle, votre fable aux couleurs et aux formes classiques dans laquelle - en dépit des adversités infernales du temps - nous pouvons cueillir une fleur et un sourire. Et la diversité conceptuelle et formelle comme possibilité d'enrichissement humain. Dans le domaine des scénographies que vous créez, les lignes chromatiques et les sujets, tout en libérant le troublant tourment de la contradiction, n'apparaissent jamais ésotériques, encore moins faciles.

Votre ceuvre m'apparaît comme l'«oeuvre révélatrice de la durabilité» dans un temps où -hélashomologation et spectacularisation confondent «produit du marché» et «savoir-faire artistique». À travers la trame, les interprètes et l'étendue du domaine, je saisis dans votre ceuvre une pro­fonde syntonie -permettez-moi cette audace- , une solennelle analogie, un tribut au mélodrame italien.

Rossini, Donizetti, Verdi, Puccini; basses, barytons, ténors; sopranos, mezzosopranos, contrealtos et voix blanches apparaissent bien et alternent dans vos toiles, en un tout fantasmagorique et dynamique dans lequel - dynamiquement pourtant toujours à la limite - tragédie et proportion sont constamment respectées.

Bien au-delà du mélodrame italien, un frétillement d'ironie mozartien est bien présent qui, çà et là, se mêle à la brise des lieux qui, peu à peu, s'abaissent par degré vers le lac Majeur.
Mot après mot, silence après silence, couleur après couleur, toile après toile, note après note, je conclus enfin cette lettre-digression en saluant votre «savoir-faire» qui, heureusement, vit encore à la hauteur de votre rêve, en équilibre, sans jamais descendre de la corde de l'imaginaire. «Situationistiquement» (1) de la forêt de l'île Sardi,
votre ami de toujours, Michele Lichen.

 

(1) En référence au mouvement artistique des années soixante qui prônait une critique radicale de la société du spectacle.

 

 

Da: fabrizio scaravaggi <fscaravaggi@yahoo.it>
A: Nando Snozzi <nando_snozzi@tiscalinet.ch>
Data: Lunedì, 21 maggio 2001 10:07
Oggetto: Did, Ari, Aria? (a nando)

("Did, Ari, Aria?" - è la questione del loro amore;l'interrogativo posto dalla loro relazione amorosa - della quale noi non ne sapremo che frammenti di possibili risposte - è da un po' che le verità non si disvelano nelle nostre quotidianità)

 

Aria cozzò in Ari sette anni orsono: 1 pak!, al supermercato, bastò per farli partire in quell'avventura della quale il loro album (*Ari bum bum Aria*) non riporta che alcune sequenze. Sono stati più volte nella taverna amica di Santostefanoalfiume, così come altre nella periferia di Kiev e di Belgrado, o - nascosti - tra le colline di Niergendwo.

 

Di Aria sappiamo soltanto che è, dice Ari, 1 grangnocca; e che nella lingua degli antenati suoi il suo nome significa 'piccoloriso', 'riso' nel senso di 'ah!ah!' e non di 'gnam gnam'; sappiamo pure che il suo diario d'amore inizia con: "Ari, Ari, bla bla bla. Ari, Ari, bla bla bla". Adorabile ginepro in fiore!

 

Di Ari preferiamo non dire, per pudore. È 1 becco selvatico, 1 montatore ecologico, 1 ma non sarà mai 1 porco! Da piccoli lo chiamavamo 'Articolo' a seguito di 1 sua evidente menomazione fisica Bé, è evidente ma non in esposizione; quindi soltanto noi pochi intimi sappiamo di che si tratta - tièh!

 

Per noi, amici di merende, la loro storia era 1 realizzazione del modello mitico, insomma: 1 cover di 'A/da/me/de/va - la lagna bella dei peccatori erranti'.

E loro, e loro sciallo lui e mandrilli lei - vai, vai che si zompa Dio cantante! Costante lei, coerente lui; arrapata lei, arrapato lui; e-migrante lei, e-migrante lui; insomma, 1 goccia d'acqua con due pagliuzze che si attorcigliano come chiocciole e rifrangono i cieli e gli oceani mmh, all'albicocca.

 

Tutti li abbiamo visti ogni fine settimana, esclusi quelli dei loro periodi di ferie, nei centri commerciali della zona. Dei consumatori inappuntabili, direi svizzerotedeschi: attenti al rapporto qualità/prezzo, alle date di scadenza e alla biosolidarietà. Due begli esemplari della nikegeneration; presenti nei tornei per l'elezione del tipico ad hoc per la categoria commerciale di riferimento, e questo sia nel a-singoli sia nel a-coppie come nel a-squadre; più volte vincitori dei titoli di miss&mister sony, di coppia nestléilnido dell'anno, oltre che membri attivi della squadra da anni n.o1 nel padrinato adidas per l'Albania.

 

Ari e Aria, belli perché impegnati! E, inoltre, ripetutamente sbattuti sulla copertina del settimanale di quartiere, sponsorizzato da 1 politico neopopulista e magnaccia con i soldi dei contribuenti. Wow

 

Se vi parlo di loro due è perché devo dirlo a qualcuno che ieri ho subito un duro colpo basso (nelle certezze, beninteso; non nel corpo!): Ari e Aria si sono piantati! Trak lasciati, rotto l'incanto, mille cazzate da incazzati, finito, basta, addio, vomito.

 

E della favola bella "Did, Ari, Aria?"? Chissene (nel senso di 'chi se ne frega'): trombata! Cosicché io me ne torno ciottociotto sul balcone a farelacacca nel vasetto, mentre loroduestronzi se ne vanno affanculo nudi nel carrellodellaspesa. Stop

 

© Fabrizio Scaravaggi

 

       
 
    
  < > , 01.12.2008
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